Les journalistes du Gulmu à la découverte des champs modèles agroécologiques de ANSD
- 29 octobre 2025
- Actualités
Tibga / Gounghin – Est du Burkina Faso
L’Association Nourrir Sans Détruire (ANSD) poursuit son engagement pour une agriculture respectueuse de la nature et des communautés rurales.
Dans le cadre de ses activités de sensibilisation, elle a organisé une visite commentée de ses champs modèles agroécologiques, à l’intention d’une dizaine de journalistes venus de divers médias : presse écrite, radio, télévision et plateformes en ligne.
Objectif : permettre aux médias de découvrir concrètement les pratiques agroécologiques promues par ANSD et de relayer ces expériences inspirantes auprès du grand public et des décideurs.
À Modré (Tibga), un laboratoire à ciel ouvert
C’est à Modré, dans la commune de Tibga, que la visite a débuté.
Dans cette ferme créé en 2019, ANSD expérimente des techniques qui redonnent vie aux sols : zaï, cordons pierreux, demi-lunes, bandes enherbées, bokashi et gestion écologique de l’eau.
Autrefois terrain dégradé, cette ferme de vingt (20) hectares dont douze clôturés est aujourd’hui un modèle vivant d’agroécologie.
Les journalistes ont pu constater comment la nature reprend ses droits : des sols fertiles, des plantes médicinales, et une biodiversité revenue.
Rasmata Ouédraogo, de la RTB Est / Radio, a confié :
« Ce qui est intéressant, à la ferme, c’est de voir qu’au départ c’était une clairière, et qu’aujourd’hui on y trouve des plantes médicinales. C’est vraiment impressionnant et porteur d’espoir. »
À Gounghin, des champs modèles inspirants
La seconde étape a conduit les participants à Gounghin, où deux producteurs accompagnés par ANSD ont ouvert leurs parcelles : Emmanuel de Bonnesin et Moussa Tougouma.
Le champ d’Emmanuel met en avant la diversité culturale, la gestion rationnelle de l’eau et la régénération naturelle assistée, créant un microclimat favorable à la production.
Celui de Moussa démontre la restauration d’un sol appauvri grâce à l’usage du bokashi appliqué dans des poquets de zaï, une pratique simple mais très efficace.
Nestor Zombré, de la Radio de Koupéla, a salué ces initiatives :
« Ce sont des actions salutaires. Les anciennes techniques ne sont plus adaptées à nos sols. Grâce à ces pratiques agroécologiques, on peut espérer réduire la famine dans nos communautés. »
Des journalistes engagés à relayer le message
Tout au long de la visite, les journalistes ont échangé avec les producteurs, les techniciens et les responsables de ANSD.
Ils ont exprimé leur satisfaction et leur volonté de contribuer à la sensibilisation des communautés à travers leurs médias.
Brigitte YONLI de la Télé Tin Tua a affirmé :
« C’est ma première fois de découvrir ce que j’ai vu ici. Nous allons relayer tout cela, et grâce à nos publications, les communautés pourront s’en inspirer et mettre en pratique ces techniques. »
Les autres ont recommandé de renforcer la communication et la collaboration entre ANSD et les médias afin d’amplifier la visibilité des actions menées sur le terrain.
Une expérience riche d’enseignements
Cette journée d’immersion a permis aux hommes et femmes de médias de mesurer l’impact concret des pratiques agroécologiques dans la lutte contre la dégradation des terres et l’insécurité alimentaire.
En donnant la parole aux producteurs et en partageant leurs réussites, ANSD mise sur un levier puissant : l’information et la sensibilisation.
À travers le regard des journalistes, ces pratiques innovantes pourront désormais toucher un plus large public et inspirer d’autres communautés à s’engager dans la transition agroécologique.
